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Bénin : Un secteur industriel moteur de croissance et de développement

Bénin : Un secteur industriel moteur de croissance et de développement
Catégorie: Analyse
Date : le 9 août 2024
Auteur : Administrateur

Avec un PIB estimé en 2023 à 11,680 19.4 milliards FCFA, soit environ 2019 milliards USD (FMI), le Bénin est classé parmi les pays à revenu intermédiaire depuis 1,411, avec un PIB par habitant estimé à 1 XNUMX USD (XNUMX).

Avec une superficie de 13,066 2 km13.4 pour une population d'environ 1990 millions d'habitants, le Bénin, ce petit pays d'Afrique de l'Ouest situé au bord de l'océan Atlantique, est en pleine croissance économique depuis plus de trente ans. Et l'on se souvient volontiers de sa Conférence historique des Forces vitales de la Nation en février XNUMX, qui fut le déclencheur en Afrique de l'organisation des Conférences nationales souveraines.

L'économie béninoise dépend dans une large mesure de l'agriculture de subsistance, du commerce régional et de la production de coton, sa principale culture de rente. Ce dernier secteur représente environ 40% du PIB du pays et 80% de ses recettes d'exportation, et a considérablement élevé le niveau de vie au Bénin, pays dont l'économie est essentiellement fiscale avec surtout un boom industriel remarquable, notamment grâce à son expansion économique. des ports aspirant à devenir de grands hubs régionaux.

En 2021, déjà, la valeur ajoutée dans le secteur industriel s'est établie à 929.9 milliards FCFA contre 872.8 milliards FCFA en 2020, soit un taux d'augmentation de 6.54% contre 4.71% un an auparavant (2). Cette transformation est le résultat d’une politique visant à positionner le Bénin comme un acteur majeur du commerce international en Afrique. Le pays bénéficie d'une position géographique avantageuse, comme indiqué précédemment, bordé par l'océan Atlantique et proche de pays enclavés comme le Niger, le Burkina Faso et le Mali.

Des initiatives innovantes pour renforcer un positionnement idéal

Le port autonome de Cotonou, récemment modernisé et agrandi, offre des installations logistiques avancées et une capacité de traitement accrue, ce qui réduit considérablement les temps de transit. De ce fait, elle est devenue un point de transit privilégié et compétitif pour les marchandises destinées à l’intérieur du continent africain, notamment vers les pays enclavés. Grâce à des investissements massifs dans les infrastructures portuaires, le Bénin a pu moderniser ses installations pour répondre aux standards internationaux en matière de commerce et de logistique. Ses frontières maritimes et terrestres stratégiques permettent au port de Cotonou de servir de point d'entrée et de sortie pour le commerce intra-africain.

Le pays bénéficie également d’une relative stabilité politique et de réformes économiques qui favorisent un climat des affaires attractif pour les investisseurs étrangers. Ce contexte offre une opportunité unique au Bénin de se positionner comme un centre logistique régional. Parallèlement au développement des activités portuaires, le Bénin s'est engagé dans un processus d'industrialisation progressive en créant des zones industrielles modernes et attractives pour les investisseurs nationaux et étrangers. Les récentes réformes et investissements dans le port de Cotonou, dont la gestion a été confiée à des opérateurs internationaux ayant une expérience confirmée dans le domaine, démontrent la volonté du gouvernement béninois de transformer cette infrastructure en un hub de premier plan.

Ce choix a facilité l'introduction dans le système de pratiques de gestion modernes et efficaces favorisant les travaux d'expansion, notamment la construction de nouveaux quais, l'acquisition d'équipements de manutention de dernière génération et l'amélioration des infrastructures routières et ferroviaires reliant le port à l'intérieur du pays. .

Glo-Djigbé, une zone industrielle moderne qui s'appuie sur la production locale

La localité de Glo-Djigbé située à 45 km de Cotonou, abrite une zone industrielle dédiée à la transformation locale des produits agricoles tels que le coton, les noix de cajou, l'ananas, le karité et le soja, etc. Il s'agit d'un gigantesque « ensemble logistique et intégré ». plate-forme industrielle conçue pour fournir des terrains industriels, des entrepôts, un parking pour camions et des installations de manutention de conteneurs ».

Glo-Djigbé vise à mettre en valeur les nombreux potentiels du Bénin pour maximiser la transformation industrielle. Premier producteur de coton-graine en Afrique, et dixième au monde, avec plus de 700,000 2020 tonnes de récolte en 2024, le Bénin envisage d'augmenter sa production en XNUMX. Cela représente une opportunité exceptionnelle pour les produits cotonniers, avec le label « Made in Benin ». " étiquette. Il existe également la noix de cajou, deuxième culture d'exportation après le coton, dont la qualité est très appréciée sur les marchés régionaux et internationaux.

Le Bénin est également le troisième producteur mondial d'ananas, avec une valeur brute de 3 millions de dollars américains et une valeur potentielle d'exportation, après transformation, de 50 millions de dollars américains. Le beurre de karité, dont le Bénin est le 200ème producteur en Afrique de l'Ouest, avec une valeur potentielle de transformation d'exportation de 6 millions de dollars américains, est généralement utilisé comme huile de cuisson ou comme savon, et est largement exporté vers l'Europe, où il est utilisé dans le chocolat, les cosmétiques. et la pharmacologie.

La Zone Industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ), dont l'objectif principal est de créer un environnement favorable aux investissements industriels et un accompagnement administratif et fiscal pour la réalisation de projets d'entreprises au Bénin, devrait fournir environ 300,000 2030 emplois directs d'ici 1.4, pour un investissement d'au au moins 3 milliard de dollars américains au cours de sa première phase de développement (2022). Cette initiative, fruit d'un partenariat public-privé entre la République du Bénin et ARISE Integrated Industrial Platforms (ARISE IIP), vise à concevoir, financer et exploiter la zone industrielle de Glo-Djigbé pour en faire un modèle de développement international. En marge d'une visite sur place fin juillet XNUMX, le président français Emmanuel Macron s'est dit convaincu que la GDIZ « met le Bénin sur la voie d'une économie de l'industrie et de la transformation […] de la valeur ajoutée produite en Afrique », au profit des Africains. »

En effet, il offre des avantages ultérieurs aux investisseurs, parmi lesquels une exonération permanente de 100 % de l'impôt sur les sociétés (au lieu de 5 %), de la taxe professionnelle et de la taxe de licence, une exonération à 100 % de la taxe sur les salaires des employeurs (sinon, jusqu'à 33 %), une Exonération de TVA à 100% sur les matières premières introduites dans la zone (au lieu de 18%).

Infrastructure de choix et conditions entrepreneuriales avantageuses

La modernisation comprend également l'adoption de technologies visant à améliorer l'efficacité opérationnelle. Le port utilise désormais des systèmes de gestion informatisés pour le suivi des marchandises, réduisant ainsi les temps d'attente et les coûts opérationnels. Des initiatives telles que le guichet unique électronique facilitent les procédures douanières, réduisent les lenteurs de traitement des dossiers et surtout limitent la corruption, rendant le port plus crédible, compétitif et attractif pour les importateurs et exportateurs.

L'amélioration des infrastructures portuaires a eu un effet d'entraînement sur l'industrie locale. L'implantation de zones industrielles à proximité du port favorise l'installation d'entreprises dans divers secteurs tels que la transformation agroalimentaire, la fabrication textile et l'assemblage électronique.

Ces zones bénéficient d'avantages fiscaux attractifs, d'une proximité logistique avec le port et d'une main d'œuvre qualifiée. La réduction des coûts logistiques et des délais de livraison stimule les exportations béninoises. Les produits agricoles, notamment le coton, l'ananas et le karité, trouvent plus facilement des débouchés sur les marchés internationaux, augmentant ainsi les revenus d'exportation du pays. Cette dynamique positive contribue à diversifier l’économie béninoise et à réduire sa dépendance aux importations.

La vision à long terme du Bénin est de créer un réseau logistique intégré, reliant le port de Cotonou à un système de transport terrestre efficace qui dessert les pays voisins. Les partenariats avec les pays voisins et les investissements dans les infrastructures routières et ferroviaires sont essentiels pour réaliser cette vision. En parallèle, le développement de services logistiques avancés, tels que des plateformes de distribution et des centres de stockage, renforcera la capacité du port à répondre aux besoins croissants des entreprises régionales.

Renforcer la coopération sous-régionale et internationale.

La formation continue des professionnels du secteur et l'adoption de technologies de pointe, comme la digitalisation des procédures douanières, sont également des leviers essentiels pour maintenir et accroître la compétitivité du Port Autonome de Cotonou. Son développement en tant que pôle régional ne peut se réaliser sans une coopération accrue avec les pays voisins. Le Bénin devra s’engager davantage dans des partenariats stratégiques avec des pays comme le Nigeria, le Togo, le Ghana, etc., pour harmoniser les politiques douanières et faciliter les échanges.

Les initiatives régionales, telles que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), renforcent également le potentiel du port de Cotonou et intègrent le Bénin dans un marché commun plus large. De plus, la coopération internationale avec des organisations comme la Banque mondiale et la Banque africaine de développement permet de financer des projets d'infrastructures.

Ces partenariats fournissent non seulement les fonds nécessaires, mais également l'expertise technique pour réaliser les projets de modernisation et d'agrandissement.

Malgré des progrès notables, plusieurs défis demeurent. En effet, l’économie dépend largement des exportations de produits agricoles non transformés (coton, noix de cajou) et de la réexportation de biens et matières premières importés (voitures d’occasion, riz, etc.) vers le Nigeria. Près de 85 % de la main-d’œuvre travaille dans l’économie informelle. D’autres filières, notamment la noix de cajou, le karité, le café et les produits du palmier, l’ananas et le cacao, méritent d’être dynamisées.

La nécessité d’améliorer continuellement les infrastructures de transport terrestre pour relier efficacement le port aux pays enclavés est cruciale. Le renforcement de la sécurité maritime pour lutter contre la piraterie maritime et la lutte contre la corruption sont également des priorités pour garantir un environnement commercial transparent. L'avenir du Bénin en tant que pôle régional dépend de sa capacité à surmonter ces défis et à maintenir une vision à long terme. Des initiatives de formation continue pour le personnel portuaire et logistique, l'adoption de technologies vertes pour le développement durable et l'engagement en faveur de pratiques de gouvernance transparentes sont essentiels pour garantir la durabilité de cette ambition.

(1) Source : Gouvernement du Bénin (Publié le 18 juillet 2023) [Lien]

(2) Source : Chiffres clés de l'industrie, mars 2023 CCIB [Lien]

(3) Source : Site Internet de la Zone Industrielle de Glo-Djigbé [Lien]

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