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Burkina Faso : Perspectives économiques optimistes en 2025 malgré la crise

Burkina Faso : Perspectives économiques optimistes en 2025 malgré la crise
Catégorie: Analyse
Date : 6 janvier 2025
Auteur : Administrateur

Confronté à un défi sécuritaire depuis 2016, le Burkina Faso est membre de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Cette crise est aggravée par un défi humanitaire et politique avec deux coups d’État en 2022. Le coup d’État du 30 septembre 2022 a porté au pouvoir le capitaine Ibrahim Traoré. Cette instabilité politique n’a pas été sans conséquence sur les perspectives économiques du pays.

Perspectives économiques positives

Malgré cette situation, la Banque africaine de développement (BAD) a annoncé des perspectives économiques encourageantes, avec une croissance projetée de 4.1% en 2024 et de 4.3% en 2025, tirée par l’augmentation de la production extractive et agricole. Cet optimisme est partiellement partagé par la Banque mondiale, qui prévoit un taux de croissance se stabilisant à son nouveau potentiel autour de 4.0% (soit 1.5% par habitant) pour la période 2025-2026. Pour confirmer cet engagement en faveur de l’agriculture, le Premier ministre Jean Emmanuel Ouédraogo, dans son discours de politique générale, a affirmé que : « Dans le secteur agro-sylvo-pastoral, j’accorderai une attention particulière à la consolidation des acquis de l’offensive agro-pastorale et halieutique, qui a déjà permis une augmentation de 18% de la production agricole entre 2023 et 2024. »

Optimisme prudent

Malgré cet optimisme, la situation parait difficile sur le plan économique. En effet, les prévisions de dépenses du budget de l’Etat, exercice 2025 se chiffrent à 3612.3 milliards de FCFA contre 3706.1 milliards de FCFA en 2024, soit une baisse de 2.53% équivalent à une baisse de 93.8 milliards en valeur absolue. Le déficit budgétaire s’élève à 462.5 milliards FCFA contre 675.5 milliards de FCFA l’année d’avant.

Et le retrait annoncé du Burkina, du Mali et le Niger de la CEDEAO peut engendrer des effets négatifs sur la baisse des échanges avec les États de la CEDEAO non-membres de l’UEMOA.

Mais selon les prévisions budgétaires, 27 % de ces ressources de l’état seront allouées à la défense et à la sécurité. 40 % des dépenses allouées à l’éducation et à la santé.

2025 : une année stable

Si on se fie aux tendances actuelles, on peut dire sans risque de se tromper que l’année 2025 sera une année stable pour l’économie du pays. A en croire les experts locaux, l’inflation devra baisser de 2% au courant de cette année. Le Réseau des Organisations de la société civile intervenant dans le domaine des finances (ROSC-FP) a présenté son analyse citoyenne du projet de budget de l’État exercice 2025. Pour eux, malgré la situation sécuritaire difficile, les autorités actuelles font l’effort de se conformer aux critères de convergence de l’UEMOA. « Le budget de l’État, exercice 2025 est arrêté en recettes à 3129.8 milliards FCFA et en dépenses à 3593.9 milliards FCFA avec un déficit budgétaire (besoin de financement) de 464.1 milliards FCFA. Ce gap de financement du budget 2025 représentant 13% des dépenses budgétaires de 2025 sera couvert par les ressources de trésorerie de l’État et l’endettement à coût raisonnable », a indiqué le porte-parole du ROSC-FP, Hermann Doanio.

Mais le gouvernement burkinabè reste déterminé à poursuivre ses efforts d’investissements selon le premier ministre Ouédraogo qui a cité devant les députés de l’ALT, l’Assemblée Législative de Transition, une liste d’engagement pour la relance du secteur industriel : « la dynamique de développement du tissu industriel enclenchée en 2023 sera maintenue et renforcée à travers la relance effective des unités industrielles telles que la MINOFA et SN-SOSUCO à Banfora et BRAFASO dans la Commune de Komsilga, la poursuite des travaux de la société TEXFORCES, ainsi que le démarrage des constructions des industries nouvellement créées comme FASO RAILS ».

Publié dans Analyse
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